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Le blog de philippedurand.over-blog.com

aides

10 Avril 2013 , Rédigé par philippedurand89.over-blog.com Publié dans #non a l'homophobie

 


21/03/2013

La question de l’usage autonome  des tests de dépistage (autotest ou parfois appelé home test) n’est pas nouvelle dans le champ du VIH et l’association AIDES a été régulièrement amenée à s’exprimer sur le sujet plus ou moins formellement ces dernières années. Les dernières prises de position, conformément à l’avis du bureau du conseil d’administration de AIDES d’aout 2012, ont été partagées avec le conseil national du sida (CNS) et le comité consultatif national d’éthique (CCNE) fin 2012 et début 2013.

 

L’autotest, un outil supplémentaire

 
La lutte contre le VIH/sida, et l’espoir de mettre fin à l’épidémie, passe par un meilleur accès au dépistage pour permettre à chacun-e une connaissance suffisamment actualisée et renouvelée de son statut sérologique au regard de ses expositions au VIH. La mise à disposition des autotests en France peut offrir un outil supplémentaire de réduction des risques de la transmission du VIH pour les personnes qui ne peuvent ou ne veulent pas recourir aux autres offres de dépistage. 
 
La pratique de l’autotest peut être réalisée avec des tests sanguins capillaires (comme ceux utilisés par AIDES pour les TROD) ou par des tests salivaires peut-être plus faciles à manipuler sans expérience. Le test salivaire (Oraquick) potentiellement disponible sur le marché français (et déjà disponible sur le marché des USA depuis juillet 2012) présente néanmoins l’inconvénient d’une moins grande sensibilité que les tests rapides sanguins utilisés à AIDES. Mais souvenons-nous que pour certain-e-s, il vaut mieux un test moins performant que pas de test du tout.
 
 

L’autotest, un outil complémentaire

 
Pour que cet outil supplémentaire exprime son utilité il faut qu’il vienne en complément de l’offre de dépistage qui s’organise actuellement et qui s’appuie sur l’offre médicalisée classique, les CDAG-CIDIST et le dépistage communautaire décliné en proximité des lieux de vie des personnes. Ces outils de dépistage ne sont pas substituables l’un par l’autre et c’est sur l’articulation et la coordination de ces offres que tous les efforts doivent porter.
L’autotest, un outil accompagné.
 
La mise à disposition des autotests, salivaires ou sanguins, doit être accompagnée en amont du test par l’accès à une information objective et de qualité pour s’assurer de la compréhension des enjeux, des limites et des techniques par l’utilisateur. Elle doit aussi proposer un accompagnement après la réalisation du test, que le résultat soit positif ou négatif, pour faciliter le lien vers la confirmation du test et le soin ou vers un soutien préventif. Ce dispositif d’accompagnement (physique, téléphonique, par Internet) doit être financé par les producteurs de tests et doit s’appuyer sur l’expérience des acteurs associatifs  formés à l’usage des TROD et des acteurs médicaux déjà présents dans le champ du dépistage du VIH.
 

L’autotest, un outil accessible

 
Pour que l’offre d’autotest atteigne son objectif et le public qui en a le plus besoin, il faut une mise à disposition par différents canaux comme l’ont été les préservatifs, à savoir une diffusion par le canal de la vente (pharmacie, internet, ..) et par le canal de la distribution ciblée et subventionnée, en passant par les différents acteurs de la promotion de la santé sexuelle.
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