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Rudolf Brazda n’est plus là. Il était le dernier survivant des Triangles roses.

Il est décédé à l’âge de 98 ans, maintenant il va pouvoir  reposer en paix.

Je fais un rappel :

Il a été en prison pour homosexualité, puis déporté pour récidive de son homosexualité, cela l’avait beaucoup marqué tout au long de sa vie.

32 mois d'enfer
En 1937, il est condamné à six mois de prison pour «débauche entre hommes», puis expulsé vers la Tchécoslovaquie. Là, après l'annexion des Sudètes par Hitler, il est à nouveau jugé et condamné pour le même type de faits, cette fois à 14 mois de prison. Cette peine purgée, Rudolf, considéré comme un récidiviste, est interné au camp de concentration de Buchenwald, dans le centre de l'Allemagne. Il survécut à 32 mois d'enfer dans ce camp, grâce à son amitié avec un kapo d’autres personnes et à eu «un peu plus de chance que les autres».

On estime qu’il y a 15.000 personnes de déportées pour homosexualité.

Il est décédé le 3 août dernier et a été inhumé le 8 août dernier.

Il avait reçu en avril dernier la médaille de la légion d’honneur.

Le dernier déporté pour homosexualité a été incinéré en présence de représentants d'anciens combattants et d'associations de défense des homosexuels

Une quarantaine de personnes étaient présentes lors de la cérémonie, durant laquelle le père Léonard Basler a notamment cité le «lourd tribut payé pour son homosexualité» en évoquant les «32 mois d'enfer» passés dans le camp de concentration de Buchenwald. «Quelles que soient nos convictions, notre foi en l'homme ou en Dieu, nous pouvons faire un bout de chemin ensemble», a-t-il ajouté.

Les cendres de Rudolf Brazda, mort à l'âge de 98 ans, ont ensuite été déposées au cimetière de Mulhouse, dans la plus stricte intimité, auprès de celles de son compagnon, décédé en 2003.

Toutes mes condoléances à sa famille, à ses amis, à tous les homosexuels, lesbiennes du monde

Philippe Durand