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Maine-et-Loire : un couple lesbien harcelé par un groupe de jeunes

La Gendarmerie et les pouvoirs publics peu soucieux du sort de ces deux jeunes femmes ayant comme seule solution pour l'heure de déménager et changer de ville de résidence...

L'association angevine Quazar dénonce dans un communiqué «l'impéritie des pouvoirs publics et de la gendarmerie» face au sort réservé à un couple de jeunes femmes demeurant dans le centre-ville de Segré (Maine-et-Loire).

Les deux femmes sont victimes depuis de nombreux mois d'insultes lesbophobes de la part d'un groupe d'une vingtaine de jeunes entre 17 et 21 ans. A deux reprises, l'un d'entre eux a tiré en leur direction avec des balles à blanc. Les deux jeunes femmes, Jessica 24 ans et Virginie 28 ans, font face depuis la semaine dernière à une nouvelle montée en puissance des agressions avec courage et détermination.

Malgré des dépôts de plaintes, restés lettre-morte pour la plupart, et la condamnation à un mois de prison avec sursis et de 200 euros de dommages et intérêts pour l'un des jeunes qui avait menacé physiquement le couple, la situation empire : nouvelles insultes et menaces, dégradation de véhicule et même violation du domicile du couple par un des jeunes.

Au cri de «Bande de sales gouines, descendez!», «Vient sucer ma queue», «Je vais te la mettre dans le cul, tu vas aimer» les deux jeunes femmes ont enduré ces propos pendant des heures alors qu'elles disent avoir ont fait appel à la gendarmerie qui était présente à quelques mètres et qui n'est pas intervenue. Entre samedi et dimanche derniers, les deux jeunes femmes ont porté plainte pas moins de quatre fois, pour violation de domicile, menaces avec arme, injures discriminatoires, et jet de détritus.

Jeudi 11 juin, Jessica et Virginie ont rencontré Laurent Olivier, sous-préfet de Segré, en présence du capitaine de gendarmerie qui leur ont assuré «avoir un oeil sur le dossier». Depuis les événements d'août 2008, Jessica et Virginie avaient écrit à leur maire sans obtenir de réponse de sa part. Gilles Grimaud s'est enfin décidé à recevoir les deux jeunes femmes maintenant que l'affaire s'ébruite dans la presse locale.

Pour Quazar, «L'attitude laxiste des pouvoirs publics locaux et de la gendarmerie depuis des mois a encouragé cette bande de jeunes», a «renforcer le sentiment d'impunité des ces jeunes lesbophobes, qui se comportent comme de jeunes mâles sexistes, dominateurs et insultants envers les femmes».

Une pétition de soutien en ligne à Jessica et Virginie a été lancée.

EN SAVOIR PLUS

Le site de Quazar : assoquazar.free.fr

Signez la pétition de soutien en ligne : Ici

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